Images publiées sur Konbini News et sur L'Obs (couverture + ouverture du dossier sur le féminisme). 

Quand le hashtag #MeToo s’incarne dans la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient réunies samedi 27 janvier pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

"Une de touchée et tous concerné.e.s, c’est tous ensemble, qu’il faut lutter", "Non c’est non", "Respecte-moi" : c’est avec ces slogans que la manifestation du mouvement #MeToo a commencé ce samedi 27 janvier, place de la République.

À l’automne dernier, les révélations sur le producteur américain Harvey Weinstein ont donné naissance au mouvement #MeToo, un hashtag sur les réseaux sociaux qui a permis de libérer la parole sur les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes. Une manière de lever le silence sur ce tabou et de prendre conscience de l’ampleur du problème.

C’est à travers une volonté d’étendre le mouvement et de continuer la lutte contre ces violences que de nombreuses associations se sont montées un peu partout dans le monde autour de ce hashtag. À Paris, l’association Me Too – Moi aussi Paris est née en octobre dernier avec pour but de matérialiser cette prise de conscience en ligne à travers des événements IRL.

C’est donc dans la rue que plusieurs centaines d’individus, femmes et hommes, ont décidé de manifester pour rappeler l’importance du mouvement. Une manifestation symbolique, car c’est justement dans l’espace public que de nombreuses femmes subissent des agressions ou encore le harcèlement de rue.

C’est avec énergie que le cortège a marché de République jusqu’au forum des Halles, soulevant à travers pancartes et slogans de nombreuses questions de société comme le consentement, l’affaire Gérald Darmanin – ministre des Comptes publics visé dans une enquête pour viol – ou encore le cas de Valérie, incarcérée pour s’être défendue des violences de son mari. Un moment de sororité, qui montre l’importance de se rassembler pour faire évoluer les choses, que ce soit en ligne ou dans la rue.